Dialogue Communautaire sur les Mutilations Génitales Féminines à Mamou

Projet

Le  projet a consisté à faire une mobilisation des différentes couches de ma localité à l’occasion des petit congé pour l’accélération du changement de comportements et d’attitudes en matière de Mutilations Génitales Féminines à travers la réalisation d’une synergie  radiophoniques suivi des rediffusions dans les langues locales en collaboration avec la radio rurale de Mamou, de Dalaba, la radio Bolivar, la radio Global. Pour atteindre les résultats escomptés, plusieurs personnes ont été impliquées dans la réalisation de ce projet dont la Directrice Promotion Féminine et de l’enfance de Mamou qui a parlé sur les lois qui punissent la pratique des Mutilations Génitales Féminines en République de Guinée. La Sage-femme de l’hôpital régional de Mamou qui a parlé des conséquences liées aux MGF en matière de Santé. Le Commandant de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM) de Mamou qui a invité les populations à dénoncer les cas des Mutilations Génitales Féminines avant de présenter le dispositif mis en place par son service pour sanctionner les fauteurs. Les représentants des organisations de défense des droits des femmes et filles ont parlé de leurs actions de lutte et les leaders religieux pour signifier le caractère non religieux des MGF (Islam et Christianisme).

Les points Positifs

  • Point 1: Réaction positive et prise de conscience d’une femme leader d’un groupement féminin.

J’ai suivi avec un grand intérêt vos différentes émissions radio et je peux affirmer en toute honnêteté qu’elles m’ont amené à procéder à une prise de conscience sur la gravité de la pratique des MGF. A partir de l’instant, je m’engage à abandonner la pratique et sensibiliser les femmes de ma communauté et surtout mon groupement sur les conséquences des MGF.

  • Point 2: Réaction positive et engagement d’un homme à amener les hommes de la communauté à s’engager pour l’élimination de la pratique des MGF.

A travers le magazine que vous avez diffusé, j’ai compris que les MGF n’ont aucun caractère religieux contrairement aux propos qu’on nous faisait croire. Egalement, j’ai compris que nous les hommes avons une place importante dans le processus d’éradication des MGF, c’est pourquoi je vais développer la communication interpersonnelle avec mes amis afin qu’on procède ensemble à un changement social.

Difficultés :

Aucune difficulté majeure n’a été enregistrée lors de la planification, l’organisation ou l’exécution de ce projet médiatique.

Réactions :

A la suite des activités, nous avons enregistré des réactions positives de la part des personnes qui ont suivi la synergie. Parmi les plus éloquentes, nous avons les témoignages des personnes suivantes :

Point 1 :J’ai suivi avec un grand intérêt vos différentes la synergie des radios et je peux affirmer en toute honnêteté qu’elles m’ont amené à procéder à une prise de conscience sur la gravité de la pratique des MGF. A partir de l’instant, je m’engage à abandonner la pratique et sensibiliser les femmes de ma communauté et surtout mon groupement sur les conséquences des MGF.” Madame Sylla Aissatou, Présidente d’un groupement maraicher de femmes.

Point 2 :A travers les réduisissions que vous avez diffusé, j’ai compris que les MGF n’ont aucun caractère religieux contrairement aux propos qu’on nous faisait croire. Egalement, j’ai compris que nous les hommes avons une place importante dans le processus d’éradication des MGF, C’est pourquoi je vais développer la communication interpersonnelle avec mes amis afin qu’on procède ensemble à un changement social.” Madame Pierrette Haba

Audience : Les activités du projet ont été d’une grande importance. La synergie et les rediffusions ont été suivies et écoutées par environ 456 444 auditeurs dans les préfectures de Mamou, Dalaba et les zones périphériques composées majoritairement de communautés locales. A travers le projet, elles ont été largement informées sur les conséquences des Mutilations Génitales Féminines sur la santé de la reproduction des filles mais également les lois interdisant formellement la pratique des mutilations génitales féminines en République de Guinée.

En outre,  il a été une occasion de renforcer leurs connaissances sur les conséquences sanitaires liées à la pratique et surtout de les inciter à dénoncer les cas de MGF tout en mettant un accent particulier sur l’existence du dispositif mis en place par le service de l’Office de protection, du Genre et des Mœurs pour sanctionner les fauteurs. Les interventions des leaders religieux ont permis par ailleurs de signifier davantage le caractère non religieux des MGF (Islam et Christianisme) et celles des représentants des organisations de défense des droits des femmes et filles les ont éclairés sur les nombreuses actions entreprises et en cours pour mettre fin au phénomène des MGF.

L’impact :

  • Prise de conscience des populations en majorité les femmes pour l’abandon des MGF ;
  • Amélioration des connaissances des populations en termes de conséquences néfastes des MGF sur la santé des femmes ;
  • Large vulgarisation des dispositions et lois protégeant  les filles et celles interdisant la pratique des MGF ;
  • Engagement des populations à développer des initiatives locales pour aboutir au changement social en matière de MGF.

Recommandations :

Si cette activité était à refaire, je développerai d’autres actions qui viendront renforcer celles déjà réalisées dont :

  • Réaliser dans les communautés éloignées des magazines de reportage avec l’ensemble des couches sociales pour explorer les raisons qui font perdurer la pratique des MGF ;
  • Organiser des dialogues de générations  médiatisés avec une forte participation des chefs traditionnels sur la problématique d’éradication des MGF et la protection des droits des enfants notamment les filles ;
  • Organiser un forum préfectoral médiatisé avec la participation des leaders religieux, autorités administratives, les directions préfectorales et régionales  de l’action sociale, de la promotion féminine et la protection de l’enfance, les organisations de défense des droits des femmes, les services de sécurité, les leaders d’opinion et groupes de femmes sur la problématique des MGF.