Mettons fin aux violences faites aux femmes dès aujourd’hui !

Projet

Ce projet de sensibilisation avait pour objectif la réalisation et la diffusion d’une émission table ronde pour mieux communiquer sur les violences faites aux femmes et filles notamment le Viol, les Mutilations Génitales Féminines / l’excision …). Cette édition a connu l’implication dans le cadre de son exécution, des Médecins, des Anciennes Exciseuses ; des représentantes d’association de femmes, des Journalistes et des élèves afin de partager leur expérience en matière de promotion de lutte contre l’Excision en générale.

Les Points Positifs :

Point 1 : Cette activité a une réussite dans la mesure où les intervenants ont été à la hauteur des sujets abordés. Ainsi, les messages véhiculés ont porté leur fruits et cela a été réalisé dans les délais prévus et les acteurs ciblés ont pu intervenir comme prévus.
Point 2 :
Les populations ont été suffisamment informés et sensibilisés, par le biais des outils de communications (Radio et presse en ligne) sur les causes, les conséquences des mutilations génitales féminine(MGF), mais, également la COVID19 et aussi la promotion de l’élimination de ces pratiques traditionnelles néfastes dans les communautés.

Difficultés : Il n’y a pas eu de difficultés majeures dans la réalisation de ces activités.

Les Réactions :

Les auditeurs des radios et participants ont globalement apprécié les différents messages véhiculés. D’ailleurs ce qui nous a permis de découvrir un jeune garçon victime de viol qui avait mal à défendre sa cause.

« C’était le jeudi 15 octobre 2021 aux environs de 1h du matin, j’ai pris une moto à Taouyah pour Hamallaye. Vers le marché de Taouyah, deux jeunes nous ont intimidés de nous arrêter. Le motard s’est arrêté et ils l’ont dit de partir en me laissant avec eux. Ils sont venus me dire qu’il y a deux femmes à côté qui veulent me proposer quelque chose. Quelques minutes après j’ai vu venir deux grandes dames qui m’ont demandé de les suivre. J’étais perplexe, mais elles m’ont rassuré qu’elles ne me voulaient aucun mal, qu’elles voudraient juste coucher avec moi sous prétexte que je suis jeune et qu’elles n’ont pas de mari. J’étais troublé et choqué en même temps. Malgré mon refus, elles m’ont obligé de coucher avec elles à tour de rôle. À un moment donné, j’étais complètement épuisé. C’est ainsi qu’elles m’ont donné des comprimés pour rester éveillé et en forme pour continuer avec elles », explique SK. Au bout d’une heure, les dames décident de repartir en le laissant seul. À la question de savoir pourquoi il n’a pas porté plainte, le jeune élève répond : « C’est parce que les agents n’allaient pas me croire, même mes amis ont eu du mal à le croire. Les gens trouvent bizarre qu’un homme se fasse violer. Pourtant c’est mon cas. J’avais honte d’en parler.»

Audience et Impact :

Nous avons pu atteindre une estimation de plus de 1 000 000 (un million d’auditeurs)
Par ailleurs, les deux radios nous ont permis de toucher les différentes localités des préfectures de Forécariah et de Coyah, mais aussi celles de la République sœur de la Sierra Léone et une grande partie des auditeurs en ligne. En termes d’Impact, ce qu’il faut retenir c’est que grâce à cette communication médiatique nous avons pu passer rapidement nos messages de sensibilisations aux populations à la base.

Extrait de l’émission en langue Soussou (une langue nationale communément parlée dans la région)

Recommandations :

Premièrement, il faut prévoir la production de deux spots audios, l’un pour sensibiliser sur les conséquences des violences basées sur le genre dont l’excision et l’autre la scolarisation de la jeune fille en milieu rural qui seront diffusés sur les ondes de la radio rurale de Forécariah.
Deuxièmement, l’organisation d’une séance de causerie sur les impacts des pratiques traditionnelles (MGF, violences conjugale, …) impliquant les acteurs locaux évoluant à Forécariah.

Animation de la Table Ronde à la radio rurale de Forécariah